metamorphoses 01 conception |
Métamorphoses de l´originel Idee et conception generale:
Georg Schalla Sculptures Aérostrates
et haubanages Peintures
sur sable Peintures
corporelles Depuis
1976 je m´occupe d´un projet artistique qui prévoit la fusion de
plusieurs moyens d´expression artistiques, voire la peinture, la
sculpture (en bois), des objets mouvants (en tissus), la musique, la
danse et le film. Mon
travail est essentiellement en relation avec un paysage archaique et ne
peut donc être vu qu´à travers la correlation permanente avec celui-là. Pendant
les dernières 5 années de travaux et d´expériences j´ai réalisé
des modèles, des sculptures monumentales, des dispositions d´objets,
des plans, des dessins d´exécution, des estampes et toiles concernant
les diverses manifestations artistiques de ce projet, y compris les
illustrations de la choréographie. La
choréographie des „Métamorphoses de l´originel“ comporte 12 séquences
scéniques et doit être vue comme partie intégrale de ce projet. Il
se réalise dans un espace arbitraire et délimité d´un paysage en
plein air dans lequel sont arrangés les dispositions d´objets tendus,
objets mouvants et sculputres (disposition spatiale), complétés par la
réalisation de la peinture du paysage, sur le sable et sur les corps
humains des acteurs dans le paysage donné. Le
mouvement dans l´expression se produit surtout à travers la choréographie.
Les principes du projet s´appuyent essentiellement sur la fusion nuancée
et absolue de divers moyens d´expression aristique, i.e.: -
des sculptures en bois qui se trouvent dans une relation surdimensionnée
et écrasante par rapport aux acteurs; -des
objets mouvants et tendus dan divers angles et directions qui créent
des rapports avec les horizons, les plantes, les montagnes et les nuages,
et qui sont structurés par des couleurs; -
des peintures sur les corps des acteurs et danseurs qui par les couleurs
prolongent le sujet des objets mouvants et des sculptures; des
structures naturelles du sol, des peintures du paysage et du sable qui
rattachent les objets au paysage d´imité et les prolongent en même
temps dan celui-ci. Tous
ces éléments se maifestent lors d´une réalisation artstique où le
processus de la création de l´oeuvre joue dans un paysage le rôle
primordiale. Les
essais techniques et les actions réalisés jusqu´à présent m´ont
donné la conviction qu´un film de cette action sera le meilleur moyen
de conserver l´ensemble du processus de création et de mouvements.
Cela permettra aussi la réproduction de cette action (qui est limitée
dans le temps et dans l´espace), elle pourra donc être présentée indépendamment
du temps et de l´espace concrèts. Sculptures Le
seul matériau que Georg Schalla utilise en vue de la construction de
ses sculptures est le bois. Cette matière organique permet un retour de
ces mêmes scuptures, une fois terminées, dans un paysage naturel, où
elles ne donnent nullement l´imression d´être des corps étrangers.
On peut, bien plutôt, les considérer comme étant un prolongement de l´univers
des plantes, des oiseaux et des insectes que l´artiste nous présente
ici dans une sorte de symbiose et de raccourci subtils. La
genése d´une sculpture relève, sans aucun doute de l´organique,
puisque sa forme et sa conception répondent à des lois naturelles: l´échafaudage
d´une sculpture correspond en tous points à un squelette, les
structures externes du bois se retrouvent sur les carapaces des scarabées,
dans le plumage des rapaces ou les nervures d´une feuille. Cela
explique que Georg Schalla ne recherche en aucun cas l´abstraction. Se
fondant sur des principes purement organiques, il confère à ses
sculptures une fonction subalterne dès qu´il les intègre à leur
cadre final qui n´est en fait rien d´autre que l´invariable devenir
organique des êtres et des choses. Sur
le plan du contenu, les formes rencontrées ici évoquent l´osmose d´identités
diverses, allant de l´humain au végétal en passant par l´animal.
Sont suggérés ici les éléments détonateurs sous possibles métamorphoses.
Ces donées thématiques nous font l´effet, de par le gigantisme de l´exécution
et de leur échelle, de menaces proférées à l´encontre du modernisme
et de la technologie, de rappels à l´ordre que l´artiste adresse à
ses contemporains. Devenues
parties integrées du paysage, ces sculptures ont à la fois le pouvoir
de suggérer un espace et de le compléter-espace permettant à lui seul
de rappeler à l´homme quelles sont ses origines. Aérostrates
et haubanages Tendu
à diverses hauteurs et selon des inclinaisons multiples, le système de
haubanages se compose d´éléments de tissu et d´encablures et
correspond à la partie supérieure de l´installation. Les aérostrates
sont mis en mouvement par le vent et complètent tant par leurs
structures que par leurs coloris un environnement immédiat et paysage
qui vient les prolonger. Une
fois placés dans une contrée semi-désertique ou désertique, ces
objets peuvent être considérés comme étant des sculptures à part
entière, venant animer ce lieu et inclure les vastes espaces
environnants dans un lieu prévu à cet effet: les haubanages rejoignent
en effet les diverses lignes d´horizon, les formations de nuages, les
contours des dunes, collines ou hauteurs des alentours. On assiste ainsi
à la recréation d´un univers sans frontières apparentes à partir d´un
espace délimité. Georg
Schalla ne met pas ici l´accent sur le contenu, mais bien plutôt sur
les possibilités formelles que suggère le mouvement; les aérostrates
ramènent à la vie un paysage que l´on croyait mort et animent la
texture rigide des cablages et piliers qui les enserrent. Abandonnés
aux vents, ils évoquent aussi de par leur colorations et leurs
transparences, à la fois des ciels ajourés et des structures
botaniques. Vu
d´avion, ce système de haubanages nous fait immédiatement penser à
la texture des systèmes planétaires. Il établit une relation avec un
espace gigantesque situé au-dessus de nos têtes. Est aussi posée la
question du directement visible et ou suggéré dans les trous d´air de
la construction, reliés les uns aux autres par des surfaces de toile
peinte et des structures colorées et faisant ressortir un ensemble d´images
fort complexes parce qu´en constante mouvance: le ciel devient ainsi élément
de la toile - sans cesse changeante du peintre. Peintures sur sable
Les
peintures sur sable sont faites de 5 personnes, qui sont identiques avec
les couleurs utilisées. Les couleurs symbolisent: le feu, l´eau, la
terre, l´air, le jour et la nuit. La limitation de l´air, qui etait
definée par avance, se constitut de grandes pierres de l´entourage. Les
structures de la peinture se terminent par des lignes, qui unient les
quatres pointes. Ces lignes sont le point de départ central de „l´éspace
dans l´éspace“, avec sa formation et ses événements. Les
pierres sont posées d´après des règles géometriques crées de l´artiste
et servent de champs de méditation. A
vue d´oiseau ces marquages sont aussi la limitation naturelle du projet
total. Peintures corporelles Les
peintures corporelles (ou leur variante sous forme de costumes) sont
avant tout destinées à renforcer le processus d´intégration des
acteurs et danseurs dans l´environnement afin que ces derniers puissent
se fondre au paysage recréé autour d´eux. On doit ainsi parvenir à
une osmose (au niveau des couleurs et des structures) entre les
haubanages, les peintures sur sable et les danseurs. L´effet de
mouvement déjà par endroits présent dans l´espace délimité aux
fins du projet sera renforcé par le travail du choréographe. La choréographie
doit être considérée comme étant part intégrante du projet global.
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